L'approche de Clarissa Speed-Maurice en psychothérapie, la Gestalt-thérapie
Psychothérapie du lien corps esprit à Paris
L’importance du lien corps-esprit et l’invitation au mouvement et au changement
Le psychocorporel reflète notre identité d’être humain ; nous avons une tête, nous avons un corps.
Nous sommes constitués de ce tout. Une synergie permanente circule entre l’esprit et le corps, entre les pensées, les émotions et les sensations.
Les sensations et les émotions proviennent d’un monde archaïque ; spontanées, les premières s’expriment par le corps, les secondes sont recueillies par le cœur. La pensée elle, peut faire barrage au détour de manipulations subtiles qui masque un ressenti trop dérangeant.
La Gestalt-thérapie est soucieuse d’avoir une vision globale et unifiante de la personne (l’organisme) tant dans son intériorité (cœur, corps, esprit) que dans son lien avec le monde extérieur. Le champ de l’expérience est le lieu qui les relie.
Les pensées peuvent tourner en rond, déranger et inquiéter. Il est bon de les faire descendre par de longues respirations et de prendre conscience de son ressenti, un éventail complet de sensations étant à notre disposition : « qu’éprouvez-vous lorsque vous laissez libre cours à vos différents sens et que vous y prêtez attention ? Un soulagement ? Un apaisement ou un malaise diffus ?
Prenons une émotion, après l’avoir nommé, le corps imprime, enregistre, assimile cette expérience. Il l’inscrit dans sa mémoire en la laissant évoluer librement. La pensée a pu ainsi se déposer, s’ouvrir, et enfin, se doter d’un renouveau bienfaiteur. En mettant en évidence vos réactions émotionnelles et vos besoins vous récupérez un espace délaissé, vous agrandissez votre champ d’action en rencontrant votre partie complémentaire, vous vous réunifiez. En s’alliant à l’esprit, le corps, riche d’une énergie abandonnée au mouvement naturel, s’accomplit dans l’univers en s’inscrivant également dans le corps social comme dans le corps individuel pour arriver à la plénitude, point de référence du Taoïsme.*
Ce mouvement continu tant à l’intérieur qu’à l’extérieur interpelle car il vous ramène à vous-même. Je vous invite à lui accorder une attention privilégiée.
Si la parole présente un aspect cathartique indéniable elle peut aussi s’ériger en rempart contre les émotions d’où l’importance d’investir son corps, de ressentir sa sensibilité pour soi-même et pour les autres. Le corps charnel est porteur d’une histoire chargée de désirs et d’angoisse. Chacun porte en soi un univers que les mots ne peuvent exprimer. Le corps permet de libérer ce stress.
La mise en geste en thérapie offre de nombreuses possibilités de réparation, elle permet de changer de langage en venant solliciter la partie la plus profonde de notre être dans une présence du moment. C’est notre cerveau reptilien, archaïque qui s’exprime. Le mouvement génère de l’émotion et représente ce que nous sommes foncièrement. Le corps s’est imprégné de tout le ressenti qu’a traversé une personne au long de sa vie, il est le témoin vivant des joies et des peines qui ont laissées leurs traces, leurs caresses ou leurs griffes.
L’invitation au mouvement que je propose, permet de passer une première frontière, frontière où le visible épouse l’invisible là où le mouvement devient parole et fait résonner l’irraisonnable. La personne se relie corps- cœur- esprit.
Le langage corporel est un langage incarné qui ouvre sur la parole, il dialogue avec lui-même mais aussi avec l’autre. C’est ce franchissement d’une seconde frontière que j’encourage en invitant la personne à entrer dans le mouvement.
C’est cette invitation à avancer dans tous les sens du terme que j’ai à cœur de proposer à mes patients en séance de thérapie : passer du corps que l’on a au corps que l’on est avec tout ce que cela peut représenter. « Sortir sans s’en aller » pour reprendre les mots de l’écrivain Pascal Quignard.
« Se connaître c’est se réconcilier avec soi-même pour avancer en toute confiance vers les autres », c’est la maxime que je me suis donnée et qui me suit depuis de nombreuses années. Je vous propose de venir l’expérimenter en séance de thérapie.
Ce vécu corporel aide à faire émerger des traumatismes cachés qui se sont imprégnés dans le corps. En prenant conscience de ces expériences douloureuses du passé et en les intégrant corporellement, toute personne peut ouvrir un passage pour les dissoudre, se libérer de ses entraves et se relier ainsi à elle-même et à ses besoins.
Je distingue ainsi deux étapes au cours de la thérapie :
-
Un temps de mise en relation où la personne s’engage en entrant en contact
et en tissant des liens avec moi et par là même, avec le monde.
-
Un temps d’interaction, d’intersubjectivité de l’être ensemble thérapeute-patient
pour créer quelque chose de nouveau dans notre façon de contacter l’environnement qui résonne et s’imprègne en nous comme un écho.
L’espace thérapeutique est un lieu de passage, un chemin qui permet de se relier à soi et au monde dans un processus de réunification. En partageant du « nous » par une mise en mouvement, il ouvre les voies de la motricité, le lien devient plus facile, il apporte plénitude et joie.
Pour conclure, j’avancerai que l’unité psychocorporelle de tout être humain est constituée par un trait d’union entre le dehors et le dedans. Des frontières-contact sont à traverser pour pouvoir évoluer et trouver son espace tout en se sentant en lien avec son environnement ; d’où l’importance pour vous de la mise en mouvement corporel en processus thérapeutique.
Clarissa Speed, Mars 2018